C'est moi ou quoi ?
Je souhaite vous poser une question.
Est-ce que je dramatise a outrance le fait que l'ecole de mes enfants a subi un lockdown drill ?
C'est a dire qu'un individu arme a ete signale dans les locaux, et que l'alerte a ete donnee, puis les enseignants se sont enfermes avec les enfants dans les classes, en attendant la police.
Pas de blesses, l'individu en fuite, la police presente dans l'ecole, et une lettre de la principale, informant d'une "police situation in the area". (j'adore les expressions hypocrites americaines !)
Donc ma question est : est-ce normal que je sois choquee ?
Un papa, Iranien, lui aussi etait choque, mais les enseignants non, les autres parents non plus...
Je vis dans une banlieue plutot chic de Phoenix, pas le downtown ou les bas fonds de Mesa. Je croyais connaitre des endroits "dangereux" en France - mon metier m'ammenait a frequenter des endroits et des gens consideres en France comme pas frequentables, mais qui, ici, seraient consideres comme des enfants de coeur.
Les quartiers dit chauds de nos banlieues ne sont rien face a ce qui se joue aux Etats-unis, et plus largement sur tout le continent americain.
Mon amie Holly, le jour de Thanksgiving nous disait, qu'elle aimerai demenager mais que le chomage de son mari l'empechait pour le moment. Nous lui repondions que sa maison est jolie et qu'elle a le temps.
"sauf que la rue n'est plus tranquille, il y a un labo de drogue clandestin chez nos voisins, et les dealers de la ville viennent faire leurs emplettes, on a peur d'une balle perdue, surtout pour nos enfants" " vous reprendrez bien de la dinde ?"
Le tout sur le meme ton, le meme detachement, la meme habitude...
Mes copines sud-americaines, bresiliennes, colombienes, venezuelienes, me disent leur bonheur d'etre dans un environnement "safe", securise... Que ? seguridad ? Aqui ?
Mais oui, a Sao Polo, Bogota ou Caracas on ne s'arrete pas aux feux rouge dans certains quartiers, on ne peut pas se promener dans la rue avec un truc de valeur ou un ordinateur portable. Sandra, la colombiene, donne les tarifs des tueurs a gage, qu'on embauche aussi facilement, selon elle, qu'un jardinier... Alors oui ici c'est safe...
Meme si Phoenix est la seconde ville au monde ou il y a le plus d'enlevement... Et Fox, la chaine de tele, qui passe en boucle tous les reglements de compte des trafiquants en tous genres ne fait rien pour diminuer ce sentiment de peur.
Je rigolais des Take care, que tout bon americain se doit de dire en guise d'au revoir. Mais peut etre on t'ils raison? Il faut faire attention.
La difference du degre de violence entre les Us et la France est bien reelle. Et je dois avouer que je n'etais pas preparee a cela, pas plus qu'a voir des gens se balader, comme dans les westerns, avec un gun a la ceinture...
Alors, est-ce que je dramatise ?
Bises de Nath in gangsterland
Est-ce que je dramatise a outrance le fait que l'ecole de mes enfants a subi un lockdown drill ?
C'est a dire qu'un individu arme a ete signale dans les locaux, et que l'alerte a ete donnee, puis les enseignants se sont enfermes avec les enfants dans les classes, en attendant la police.
Pas de blesses, l'individu en fuite, la police presente dans l'ecole, et une lettre de la principale, informant d'une "police situation in the area". (j'adore les expressions hypocrites americaines !)
Donc ma question est : est-ce normal que je sois choquee ?
Un papa, Iranien, lui aussi etait choque, mais les enseignants non, les autres parents non plus...
Je vis dans une banlieue plutot chic de Phoenix, pas le downtown ou les bas fonds de Mesa. Je croyais connaitre des endroits "dangereux" en France - mon metier m'ammenait a frequenter des endroits et des gens consideres en France comme pas frequentables, mais qui, ici, seraient consideres comme des enfants de coeur.
Les quartiers dit chauds de nos banlieues ne sont rien face a ce qui se joue aux Etats-unis, et plus largement sur tout le continent americain.
Mon amie Holly, le jour de Thanksgiving nous disait, qu'elle aimerai demenager mais que le chomage de son mari l'empechait pour le moment. Nous lui repondions que sa maison est jolie et qu'elle a le temps.
"sauf que la rue n'est plus tranquille, il y a un labo de drogue clandestin chez nos voisins, et les dealers de la ville viennent faire leurs emplettes, on a peur d'une balle perdue, surtout pour nos enfants" " vous reprendrez bien de la dinde ?"
Le tout sur le meme ton, le meme detachement, la meme habitude...
Mes copines sud-americaines, bresiliennes, colombienes, venezuelienes, me disent leur bonheur d'etre dans un environnement "safe", securise... Que ? seguridad ? Aqui ?
Mais oui, a Sao Polo, Bogota ou Caracas on ne s'arrete pas aux feux rouge dans certains quartiers, on ne peut pas se promener dans la rue avec un truc de valeur ou un ordinateur portable. Sandra, la colombiene, donne les tarifs des tueurs a gage, qu'on embauche aussi facilement, selon elle, qu'un jardinier... Alors oui ici c'est safe...
Meme si Phoenix est la seconde ville au monde ou il y a le plus d'enlevement... Et Fox, la chaine de tele, qui passe en boucle tous les reglements de compte des trafiquants en tous genres ne fait rien pour diminuer ce sentiment de peur.
Je rigolais des Take care, que tout bon americain se doit de dire en guise d'au revoir. Mais peut etre on t'ils raison? Il faut faire attention.
La difference du degre de violence entre les Us et la France est bien reelle. Et je dois avouer que je n'etais pas preparee a cela, pas plus qu'a voir des gens se balader, comme dans les westerns, avec un gun a la ceinture...
Alors, est-ce que je dramatise ?
Bises de Nath in gangsterland