Il est grand temps,

... de rallumer les étoiles.
Ces mots d’Apollinaire résonnent en moi de façon singulière.

Re-partir, signifiait aussi re-laisser. Ce verbe que je déteste, car il symbolise les déchirements de l'exil. Je le vis pour la 5 me fois, mais l'habitude ne force pas à la désinvolture. Et je ne m'y fais pas. Laisser les amis, les paysages, les habitudes rassurantes, ces petits rien de notre vie qui la rendent confortable. 

Le beau ciel bleu et les ailes d'un monarch,
illustrent bien mes choix de cette année 20/20.
Et puis le grand départ veut aussi dire les grands renoncements. Je les connais, je les anticipe, je les affronte.

Cette fois ci je savais que le choix devrait se faire sur le travail. J'avais réussi, la dernière fois, à louvoyer, mais je me rendais compte, avec lucidité, que cette aventure sonnait la fin de ma carrière professionnelle.

Petit update sur les 10 dernières années. 

Je partais aux USA, et, grande naïve que je suis, je pensais pouvoir continuer à faire mon métier. J'ai compris, mais un peu tard, que changer de culture, c'est aussi ne pas retrouver les mêmes valeurs. j'ai renoncé, la mort dans l'âme, à la sphère sociale de mon travail.

A ce moment là se posa la question du après. Je fis le choix de transformer ma pratique en accompagnement individuel. D'abord coach, aux US, je passais ensuite à psycho-praticienne et commençait une formation en psychanalyse. 
Pour acquérir une patientèle, il faut être tenace. Pour tenir dans le temps, je faisais deux activités et arrivait à être suffisamment stable, pour avoir un vrai cabinet. J'étais très fière de moi, mais surtout , enfin là, ou je souhaitais être. Un jour je disais à mon chéri - avec un brin de suffisance, je l'avoue - "J'ai accompli tous mes rêves professionnels". C'est vrai, mais je pense l'avoir déclaré un peu trop fort.

C'est donc là, que, 10 ans plus tard, se repose la question du choix. Rester ou partir ? Voyager ou se poser ? S'ancrer ou se projeter ? Vous connaissez l'option que je choisis invariablement.

Je passais beaucoup de nuits à me questionner : partir oui, mais pour faire quoi ?
Je sais, pour connaitre (un peu) l'âme humaine, mais surtout pour l'avoir expérimenté, que la réponse doit être trouvée avant, au risque de ne pas pouvoir ressortir la tête de la grande lessiveuse, qu'est le changement.
Alors, en pleurant beaucoup, mais avec certitude, j'abandonnais, dans un vertige, ma carrière professionnelle. 
Pourquoi ne pas continuer ? Parce que, même si les médias clament haut et fort le contraire, les lois ne sont pas faites pour les nomades internationaux. Même en digital, on doit s'inscrire, faire des statuts, comprendre les arcanes administratives, avoir un permis de travail, et payer de grosses sommes pour installer et désinstaller son business aussi petit soit-il. Je n'ai plus le courage, une cinquième fois, de tout recommencer, acquérir une légitimité, un réseau... Je n'en peux plus des explications et des justifications. 

Avec l'avènement de cette nouvelle décennie, il est de nouveau temps de rallumer les étoiles. 
Il y a 10 ans je disais non. Désormais je choisis, déraisonnablement, follement, avec passion, et sans compromissions. J'expérimente la liberté absolue (si tant est qu'elle existe) de faire un projet dans lequel je ne m'occupe que de moi, sans dimension altruiste, et j'ose le dire, purement égoïste. Je passe à l'écriture à temps plein ! 

Ce n'est pas gagné, mais je vais m'accrocher ! Je me souhaite donc une bonne année 2020 et la réussite de l'édition de 2 ouvrages. 
Je place la barre haut ? Certes, mais comme le dit l'oncle Sam : Sky is the limit ! Alors je vais aller tutoyer mon ciel, afin de l'éclairer d'un jour nouveau. 

Je vous souhaite, mes chers lecteurs, pour cette année et cette ouverture de décennie de, vous aussi, choisir de rallumer vos étoiles. 

Je vous embrasse de dessous le ciel immense, 

Nath... 


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