Bien-entendu...

... vous n'y couperez pas ! Je vais vous parler de The Artist. Et le triomphe qu'il a fait aux oscars. 5 statuettes, dont celle de meilleur film, pas meilleur film étranger, non de meilleur film tout court. Devant un monument : Money ball qui dénonce les coulisses du baseball (que j'ai trouvé aussi ennuyeux que le sport par lui-même) et The descendant (que j'ai adoré et qui a beaucoup touché mon chéri)... Bon on ne peut pas vraiment comprendre ce que ça représente The artist aux States si on ne sait pas quelle place les films étrangers et «intellos» représentent. En général pas grand chose, une salle dans une agglomération de 5 millions d'habitants, pas de pub, pas de distribution, pas de débats devant la machine à café.
Une carrière d'une semaine, et pour ne pas le rater il vaut mieux soit être membre de l'alliance Française, soit regarder la programation hebdomadairement.
En plus vous n'en parlez que peu, sinon vous êtes vite catalogués comme boring (chiants) !

Et The artist a réussi ce tour de force de non seulement sortir aux États-unis dans le circuit indépendant classique, mais aussi, grâce à son succès de bouche-à-oreille dans un certain nombre de cinémas dits grand-public.

Nous l'avons vu avec retard, après que honteux nous ayons avoué à des amis américains que non nous n'y étions pas allés... Les films qui font trop de battage, souvent nous déçoivent.
Nos amis avaient été dithyrambiques, trouvant le scénario formidable, et Jean Dujardin exceptionnel. Et de nous demander s'il avait fait d'autres films. Nous leur conseillions derechef : Mariages et le plus récent : le bruit des glaçons.

Nous fûmes très surpris de voir la salle pleine. En général nous sommes 3 pelés et un tondu, et mon homme casi le seul représentant de la gent masculine.
Le film démarra... et alors je dois dire que je ne m'étais jamais rendue compte avec un film sonore que les amerlocs faisaient autant de bruit en mangeant leur popcorn... Un copain fraichement débarqué de France, a failli se retourner et agonir le spectateur derrière lui. Nous lui avons expliqué que nan ça ne se fait pas !

A la fin de la projection, C'est la première fois que je voyais le public d'une salle de ciné applaudir ! Pas des claps claps timides, non une franche salve d'applaudissements qui récompensait un spectacle de qualité qui à fait rire la salle, et une très belle déclaration d'amour au cinéma.

C'est aussi une belle revanche pour les frères Weinstein (distributeurs du film aux USA et repreneurs de Miramax), qui se sont vus refuser la projection de leur documentaire «Bully» sur le harcèlement dans les écoles, sous prétexte que le langage y est cru. Leur société de distribution, à qui l'on doit le discours d'un roi (lui aussi censuré) et assez dérangeante pour l'establishment, va certainement pouvoir sortir la tête de l'eau grâce au succès de ce film qui va ressortir, et cette fois dans un certain nombre de salles auquel il n'avait pas eu droit...

Bref moi je dis BRAVO ! parce que dans ces temps ou on nous raconte que la France c'est tout pourri, et bien cette belle équipe démontre le contraire !

Demain soir je vais voir the «Iron lady» sur la carrière de Margareth Thatcher, incarné par Meryl Streep, Oscar de la meilleure actrice.... Comme ça on ne dira pas que je suis chauvine !

Bises de Nathchoum (la honeymoon avec le désert ça dure plus que 2 ans !).

Un article sur Nathinyaute.
 


Vous avez aimé

10 raisons de venir vivre a Phoenix

10 raisons de ne pas venir vivre a Phoenix.

Vive Noel !