Cause Celeb...

Je reprends le titre d'un roman d'Helen Fielding (l'auteur du 'celebrissime' journal de Bridget Jones) racontant de façon romance le monde du charity business aux états-unis, ou les beautiful people, vont se faire photographier avec des pauvres nenfants, puis quelque fois les rapporte a la maison a grands coups de milliers de dollars, sous l'œil des photographes... Nos stars hexagonales n'échappent pas a la règle, et autant vous le dire tout de go... je trouve cela gerbant... oui, oui, gerbant !

J'arrivais donc aux States avec un bel a apriori, bien dans la tradition de ma famille, de on fait du bien mais on ne s'en vante pas.

En France, il m'arrivait de donner. Puis de moins en moins apres avoir fait du volontariat, ou avoir travaille avec Emmaus ou les Resto du coeur, tant les organisations de l'intérieur ne sont pas ma tasse de thé.
Je ne participais jamais aux grands raoults, de l'autocongratulation, "regardez comme je suis bien, je donne aux pauvres". Alors que je devais batailler des heures pour obtenir qu'une dame au RMI puisse avoir droit a un bon au vestiaire de St Vincent de Paul, pour avoir un manteau pour l'hiver. Ces bonnes gens me disaient qu'etant "arabe" elle n'avait qu'a aller voir le croissant rouge. J'adore la charite chretienne ! Et d'autres, les responsables des commissions RMI présidées par le prefet, qu'elle avait qu'a ne pas payer son loyer... J'adore le pragmatisme des politiques !

Donc aux States, je donnais un peu, distraitement. Les "silent auction" des soirées de charité ne sont pas pour moi. Et puis on est sans arrêt sollicites. Pour tout, pour tous. Parce que chacun fait pour sa propre communauté, il est naturel pour les américains de donner. Héritage des premiers colons (celui qui réussi, soutient celui qui en a moins, qui soutiendra a son tour...etc), charité d'un peuple très religieux, sens de l'entraide ?.. un peu tout ca mélangé et ca marche bien. Il est certain que pour une fille de la République comme moi, je suis un peu gênée lorsqu'on me dit : mais tu ne donnes pas a tous, tu choisis !
Et puis j'entrais chez Planned Parenthood, et découvrais avec effroi que certains donateurs excluait de leur dons la partie "avortement" je trouvais cela scandaleux...

Mais n'étant que fraiche immigrée, je ne comprenais pas les tenants et les aboutissants. Je l'explique ici.

Lorsque je cherchais du travail, ma conseillere ne comprenais pas pourquoi je ne voulais pas postuler pour l'organisation des charities, les tournois de golf et autre soirees de charite. Je finis par lui dire que ce n'est pas ca le "social" pour moi et je la vexais... beaucoup. Non mais vous me voyez faire la potiche avec un talkie a la main, a essayer de trouver des bouteilles d'Evian pour le chiwawa de Paris Hilton, et devoir en plus lui tenir la gamelle, tout ca devant une armée de photographes ? Non non très peu pour moi.

Et puis je devins une business owner... Une chef d'entreprise... Et la surprise ! Je suis dans la catégorie "chassée" par les organisations de charité. Pas une semaine sans qu'on me propose de donner, mais pas de l'argent (sauf a acheter la place a la soirée - 200 $ /personne). Des prestations, des séances de coaching a offrir. Avec un prix marque dessus, le nom de ma boite écrit dans 4 ou 5 publications, reprise dans les journaux locaux, et déductible des impôts. Ca fait de la pub pas chère, des sous pour l'organisation si c'est original ou fabuleusement chic, et ca me fait connaitre dans toute la ville (ou il y a la plus grande concentration de riches au mètre carre de la Phoenix area !).
Et, me dit cette experte en networking : Vous entretenez votre image de femme d'affaire au grand cœur.
En plus d'être qualifiée de femme d'affaire (ca m'a fait un choc !), je dois élaborer un produit marketing spécial pour le charity, qui me rapporte un max, sans me couter trop, et qui soit vendable a ce genre de soirée, donc glamour... dead line le printemps !
si vous avez des idées je suis preneuse !!!!!

Et puis Facebook (non non Yibus revient !) rentre la dedans. Je suis contactée par le site et des "amis en facebookerie" qui pour ma page pro me demande de faire une action qui amènera un max de monde, pour Octobre rose, Pink October, le mois de la lutte contre le cancer du sein.
L'initiative de Facebook on comprends - je ne reviens pas dessus.
Et c'est la, que je trouve les states formidables. Les gens rivalisent d'imagination, consacrent beaucoup de temps, et font participer toute leurs connaissance, tout leur réseau pour des luttes qu'ils soutiennent. Et faut que ca se sache. Pas pour eux, pour la cause qu'ils défendent (bon aussi pour être bien vus dans leur quartier).
Les initiatives se multiplient, fun, sans minimum a depenser, et si t'as pas d'aregnt t'es la et c'est ce qui compte... ce qui est important c'est la mobilisation, après on s'occupe de transformer ca en argent... on sait faire !

Alors j'ai fait ce jeu, pour que vous viviez la chose de l'interieur. Je l'ai fait aussi sur ma page pro (un like, une fleur pour la recherche, et des contacts en plus, j'apprends vite !) et sur le blog... Et je m'en vais de ce pas acheter dans un magasin partenaire d'Octobre rose, des fleurs pour chaque commentaire sur l'article precedent. Je vous mettrai la photo de ce beau bouquet qui rapportera quelques dollars a la cause...

J'ai vu qu'en France ce type d'opération commençait aussi a faire son chemin... Je ne sais pas si c'est bien ou si c'est mal, mais une de mes amies, atteinte de sclérose en plaque, qui me sollicite pour une rando de charité en Novembre, me disait : au moins on ne reste pas sans rien faire !

Bises de Nath qui vous remercie de votre joli bouquet de fleur !



Aller souvenir de mon premier slow danse avec.... euh ?.. Et des cours d'Anglais.

Vous avez aimé

10 raisons de venir vivre a Phoenix

10 raisons de ne pas venir vivre a Phoenix.

Vive Noel !